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Le Merengue
Né dans les campagnes de la région rurale de Cibao dans les années 1850, le merengue jugé vulgaire et indécent est rejeté par la bonne société Dominicaine au profit de la tumba, danse populaire de l’ile. Grace ou à cause de son africanité exacerbée, son créole riche en image et ses paroles grivoises, le merengue sera rapidement adopté par le peuple. A partir des années trente, le terrible Dictateur Rafael Trujillo décide de se servir du merengue pour faire la promotion de sa politique. pendant ces années noires, il la déclare Musique Nationale de République Dominicaine. A partir des années 1940, la radio puis les vinyles propulsent le merengue dans toute la population, dans les iles voisines de la caraïbe puis partout dans le monde.
De nos jours restent deux styles de merengue. 
- Le style traditionnel, appelé perico ripiao, composée de la base : tambora, guira et accordeon diatonique. Trio souvent additionné d'autres instruments (saxophone, bass, congas...).
- Le style plus moderne qui utilise les instruments contemporains : synthétiseurs, cuivres et arrangements sophistiqués.
En 2016, l’Unesco à inscrit le merengue à la liste des patrimoines immatériels de l’Humanité.

Le Pambiche
Deformation créole de Palm beach, le pambiche est un style dérivé du merengue inventé dans les années 20 alors que le pays est sous occupation militaire américaine. Constatant les difficultés des soldats américains à danser sur leurs merengues, les orchestres ont alors ralenti et simplifié leurs rythmes afin de les leur rendre accessibles. 

La Bachata
Dans les années 1920, le terme bachata désignait une réunion festive et improvisée au coin d’une rue ou dans une cour. La tonalité générale des bachatas est l’amertume(amargura), le mépris, la trahison amoureuse… La bachata est jouée traditionnellement par deux guitares et des maracas, remplacées aujourd’hui par la güira et les bongos. Considérée comme une musique de pauvre, méprisée par les medias, fustigée par la bourgeoisie dominicaine, la bachata restera longtemps cantonnée aux bars et intérieurs domestiques. Il faudra attendre les années 90 pour que la bachata soit popularisée grâce à des artistes de renommée internationale tels que Juan Luis Guerra et Anthony Santos.

 

Les autres musiques

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Si la musique de la République Dominicaine est majoritairement représentée dans le répertoire de la tipica d'autres régions du monde ont aussi leurs places :
La Colombie, qui a aussi une longue tradition musicale avec l'accordéon (cumbia...)
Haïti (kompa) et ses puisantes ascendances françaises et dont l'histoire avec la république dominicaine va au bien au delà du "simple" partage de territoire.
Puerto Rico (plena, bomba) et Cuba (Chachacha, son, boogaloo, conga) et leurs rythmes de danses populaires et de carnaval.

Les musiciens de la tipica composent et arrangent aussi leurs propres chansons. Une façon de marquer de leur griffe a un repertoire toujours axés sur le plaisir et la danse.